Sublime Jade Rouge de Formose
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La Chine est le berceau du thé et le pays d'origine de la culture du thé. D'après les recherches botaniques récentes, on évalue l'origine des premiers plants de théiers à l'état sauvage, entre 60 à 70 millions d'années dans le sud-ouest de la Chine. La province originelle du théier se trouve au Xishuangbanna (province du Yunnan) où l'on retrouve à l'heure actuelle les théiers les plus anciens.
Le plus ancien d'entre eux est estimé à plus de 1700 ans. Dans la même région, la province voisine du Sichuan, à travers ses écrivains anciens, s'est manifestée aussi comme un pôle florissant de la culture du thé. De là, la culture des théiers s'est propagée dans d'autres provinces de Chine, puis au Viêt Nam et en Inde.
Selon la légende chinoise de l'origine du thé, à l'époque de Shen Nong (qui régna de 2737 à 2697 avant J.-C.), une épidémie sévit sur le pays, entraînant un nombre considérable de malades et de morts. L'empereur lui-même se mit à la recherche de plantes pour guérir son peuple. Cette personnalité restée célèbre pour les Chinois possédait des pouvoirs exceptionnels attribués aux divinités. Son corps était transparent comme le jade, son coeur, comme du cristal. Il pouvait observer son organisme interne. Quand il goûtait des plantes non empoisonnantes, son corps restait transparent et clair. A l'inverse, quand les plantes étaient empoisonnantes, son corps exprimait un liquide noir. Un jour où il avait goûté 72 plantes, il constata que ses cinq organes étaient devenus noirs, puis la totalité de son corps noircit. Se sentant d'une extrême faiblesse, il tomba doucement à terre. Juste auprès de lui, une plante, d'une belle teinte vert émeraude, attira ce qui lui restait d'attention. Il en cueillit deux feuilles qu'il mâcha. Il lui trouva un goût pur et une odeur très parfumée.
Il observa alors son corps redevenir clair, puis transparent. Ainsi, il sut que cette plante possédait des propriétés désintoxiquantes et luttait contre les poisons. Il l'apprécia donc comme un excellent médicament.
On attribue aussi à Shen Nong la découverte des trigrammes et des hexagrammes du Yi Jing (Livre des Mutations), le « Traité des Plantes Médicinales » et le développement de l'agriculture en Chine. Se référant à cette légende, les Chinois connaissent le thé depuis 5000 ans. Sa destination en Chine fut assez étendue puisqu'il a été utilisé comme médicament, comme offrande aux divinités lors des sacrifices, comme plat préparé, comme légume cuit et comme boisson pour accompagner le riz. Sa plus ancienne fonction est celle de médicament.
On cultivait le thé qui était destiné au tribut de la cour impériale. Avant la période des Printemps et Automnes, le thé servait aussi d'offrande aux divinités. Puis, il prit place dans l'alimentation : on faisait cuire les feuilles fraîches que l'on consommait comme un légume.
C'est parmi les plus hautes classes sociales qu'il commença à devenir une boisson distinguée, puis il s'intégra graduellement à la vie populaire. Pendant toute cette période, le thé était fabriqué sous diverses formes de galettes.
Toutes les chroniques historiques indiquent que depuis les dynasties des Han, la coutume de boire le thé se développa avec ampleur et fut très appréciée par les classes supérieures de la société, se mêlant aux philosophies confucianiste, taoïste et bouddhiste. Le thé s'infiltra graduellement dans la vie spirituelle et artistique. Au cours de l'histoire, à travers de nombreux essais et poèmes, les artistes ont exprimé leur dévotion au thé. Ces écrits constituent le début de la culture du thé.
" Quand on le consomme depuis longtemps, le thé procure l'énergie au corps, la satisfaction de l'esprit, la détermination dans la résolution ".
Shen Nong - Traité sur la Nourriture
Cette période marque le plus fort développement de la culture du thé grâce à Lu Yu qui écrivit le premier Traité du Thé, basé sur sa vaste connaissance des cultures de thé, de ses différentes fabrications et des diverses façons de le boire, avant et pendant la dynastie Tang. C'est un ouvrage à la fois pratique, scientifique et littéraire qui pose les bases solides de la culture du thé. Lu Yu décrit la fabrication des galettes de thé : avant de le boire, il fallait en casser un morceau, le mettre dans un pot en porcelaine, y ajouter eau, gingembre, mandarine et ciboulette. Puis on le faisait cuire.
La dynastie Tang marque l'évolution du thé de l'alimentation à la boisson, le symbole de cette évolution étant le Cha Jing. Le thé n'est alors plus un médicament ni un plat ; on recherche son goût pour lui-même.
Certains théiers acquièrent la célébrité par la qualité qu'ils produisent et sont quelquefois réservés exclusivement à la consommation de l'empereur. Le thé et sa culture se propagent de la cour impériale aux gens du peuple. Le contenu de cette culture se mêle à la vie quotidienne et aux méditations des moines bouddhistes, des taoïstes, des littéraires, des étudiants et des fonctionnaires.
Les premières réunions de thé et cérémonies de thé firent leur apparition. A partir de ce moment-là, la culture du thé devint un phénomène culturel national.
Un dicton populaire affirme qu' " une famille ne peut pas vivre une journée sans thé ".
La dynastie des Song (960-1127) poursuit l'essor amorcé sous les Tang. De plus en plus de régions produisent du thé, qui devient un élément inséparable de la vie. Les maisons de thé éclosent à travers le pays et rencontrent un grand succès.
La fabrication du thé devient de plus en plus élaborée. On prête encore plus d'attention à l'ambiance qui entoure le thé qu'au thé en lui-même. Les accessoires évoluent en préciosité : or, argent, jade, porcelaine. Avec le changement des accessoires, la préparation évolue également.
On affirme l'importance suprême de l'eau, on aime d'ailleurs préparer le thé avec l'eau de la neige. L'extrême raffinement consiste à broyer le thé vert frais en poudre, puis à le battre avec un fouet en bambou.
C'est cette forme de préparation que les Japonais importeront. Dans la vie populaire, l'on prend la coutume d'offrir le thé aux invités. Cette pratique se propagera jusqu'au Japon, en Corée, au Viêt Nam et en Mongolie. Sous la dynastie Tang, seulement les intellectuels et les moines buvaient du thé.
Désormais, du palais impérial jusqu'aux plus pauvres, toutes les classes sociales le consomment. L'empereur Song Taizhu, dans son palais, préparait lui-même le thé pour pratiquer l'art du thé. Les lettrés, amateurs d'art, pratiquaient la poésie, la calligraphie, la peinture, l'art du thé.
Dans le palais impérial, la façon de boire le thé atteint un degré de raffinement qui ne pouvait être qu'à la hauteur des gens fortunés. On organisait de somptueux banquets et cérémonies pour boire le thé. La fabrication des thés compressés se pratiquait encore, mais dans le Sud de la Chine on préparait le thé soit en infusion, soit en décoction avec des thés de plus petits formats, ou bien des feuilles brisées pour la consommation ordinaire. Sous les Tang, la culture du thé était caractérisée par sa finesse ; sous les Song, elle s'est transformée en élégance et distinction.
Au XIIIe siècle, les tribus mongoles, unifiées par Gengis Khân, réussissent à conquérir et à régner sur la Chine entière. C'est pendant leur règne en Chine qu'ils ont rencontré le thé. Eleveurs de tradition, ils ajoutaient du lait dans le thé, coutume qu'ils avaient acquis des Tibétains, et que les Chinois adoptèrent surtout dans le nord du pays. Au palais impérial, des femmes occupaient un poste spécialisé pour la préparation du thé. Une légende raconte que l'une d'entre elles possédait un tel degré de perfection dans l'exécution de cet art que l'empereur la remarqua et qu'elle devint impératrice.
Bien que sa force culturelle s'affaiblît, le thé était très présent dans la vie quotidienne. A partir de cette période, on préféra le thé en feuilles infusées, mais on utilisait aussi le thé compressé et le thé en poudre préparé en décoction. Pour la fabrication de ce type de thé, les feuilles sont broyées dans un moulin ou bien hachées. De la dynastie Yuan jusqu'au milieu de la dynastie Ming, l'art du thé évolue en simplicité. On recherche l'essentiel, l'harmonie avec la nature.
La culture du thé retrouve sa vigueur et évolue jusqu'à sa forme actuelle. A partir des Ming, le thé vert est « sauté » puis passé à la vapeur. C'est aussi le début de la fabrication du thé fermenté : la préparation des feuilles infusées pendant cette période. Les thés aux fleurs qui avaient fait leur apparition sous les Song rencontrent un grand succès. Les lettrés d'abord, apprécient les saveurs de jasmin, prunier, rose, mandarinier, chèvrefeuille, oranger, lotus, orchidée, osmanthe, chrysanthème. Peu à peu, ces thés parfumés séduiront la population au cours de la dynastie suivante des Qing qui en instaureront le commerce.
Les premiers thés au jasmin furent fabriqués au milieu de la dynastie Song, à Suzhou (Jiangsu). Ils étaient destinés aux populations du nord du pays. Les gens du sud n'ont pas été conquis pas ces thés parfumés et préfèrent le goût du thé « pur ». Cette différence de coutume perdure encore de nos jours.
De la fin de la dynastie Ming jusqu'aux Qing, le thé gagne en recherches et en complications, s'éloignant de l'esprit naturel. Quand les occidentaux s'implantèrent en Chine à la fin de cette période, ils adoptèrent les différentes variétés produites ainsi que la méthode de préparation de cette époque. Dans ce contexte, le thé resta associé à la porcelaine.
La classification officielle des différentes fabrications de thé date de cette période. Dès la fin du XVIIIe siècle, de nombreux soulèvements indiquent la détérioration de la société.
Les guerres de l'opium (1839-1860) laissèrent le pays dans un état de pauvreté et de famine. Dans cette situation, la population n'eut guère de loisirs à consacrer au thé.
Durant cette période instable, Lu Xun, grand littéraire, conseille à ses compatriotes de se soucier d'abord de la nation avant de penser au thé. Pendant les guerres de l'Opium, les Occidentaux écrivent : " Quand on observe les Chinois consacrer autant de temps au thé, on peut supposer que ce pays n'aura pas d'avenir "
Durant la première moitié du XIXe siècle, l'exportation de thé se développa de façon considérable. Mais par la suite, les Anglais développèrent des cultures dans leurs colonies, ce qui entraîna une chute rapide du commerce extérieur du thé. Il était en 1886 de 134.000 tonnes et déclina en 1918 à 24.000 tonnes. Après 1920, il connut une remontée progressive.